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#MongongoNaBiso : 3 journalistes primés pour des réalisations en faveur du Protocole de Maputo

Le saviez-vous? À Kinshasa, une étude de l’École de santé publique a démontré qu’il se produit 17 avortements clandestins par heure et 400 par jour. Alors que la société ferme les yeux face à ce mal, dans différentes provinces de la RDC, des journalistes ont décidé de briser le tabou sur les avortements.

Pour leurs différents travaux sur cette question et pour la vulgarisation de l’application de l’article 14 du protocole de Maputo, 3 d’entre-eux ont été primés ce 3 octobre 2019. Comment en sommes-nous arrivés là?

Le parcours de Mungongo na biso
Pour la petite histoire, L’ONG “Si Jeunesse savait ” (SJS), en partenariat avec la coalition de lutte contre les grossesses non désirées (CGND), a organisé des ateliers dans quatre provinces de la RDC, ( Kinshasa, Kongo Central, Nord et Sud Kivu) en vue de renforcer les capacités des 120 professionnels des médias en les dotant des moyens leur permettant de contribuer à la vulgarisation du protocole de Maputo en général, et en particulier au respect et application de l’article 14 de ce protocole.

Liant la pratique à la théorie, ces journalistes sont allés dans leurs milieux de vie pour produire des supports médiatiques pour contribuer à la lutte contre les avortements clandestins et sauver les femmes. « J’ai vu des femmes qui ont perdu tout espoir d’un avenir meilleur juste parce qu’elles ont recouru à des avortements clandestins », explique  Anne Mushigo, 3e lauréate du prix Mongongo Na Biso, devant l’assemblée réunie au Pullman Hôtel à l’occasion de la Journée Internationale du droit à l’Avortement.

Le premier prix a été remporté par Innocent Buchu, pour son débat télé intitulé « Le Mythe de Maputo ». Et le second par Alice Kabajika, respectivement du Nord et Sud Kivu.

Remise du 1er Prix à Innocent Buchu par Mme la Ministre

Dans la foulée, la Ministre d’Etat en charge du Genre, famille et enfant, Béatrice Lomeya a rappelé à l’assemblé que   «l’avortement médicalisé ne peut être utilisé comme moyen de contraception ou de planification familiale . Ainsi, a-t-elle ajouté, « qu’il faudra disposer des normes et directives qui définissent les conditions dans lesquelles un avortement médicalisé peut être fait. »

Finalement, elle a précisé que « le Gouvernement reconnait aux femmes le droit d’accéder à l’avortement médicalisé selon les indications reprises dans le Protocole de Maputo. » A ce sujet, les différents partenaires ont été invités à poursuivre le soutien dans la vulgarisation du PM en RDC.

Discours de la Ministre d’Etat en charge du Genre, famille et enfant

La E-Campagne de RESOnance
C’est donc sous cet angle de vulgarisation que l’ONGI Pathfinder a « lancé il y a peu, en collaboration avec la coalition de lutte contre les grossesses non désirées (CGND), dans le cadre du projet RESOnance , une campagne en ligne, sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #RESOnance pour lutter contre les avortements non sécurisés et sauver des vies. Cette campagne va durer 3 mois » a rappelé Béatrice Nday wa Mbayo, Project Manager de Pathfinder international.

En entendant un nouveau billet, je vous laisse découvrir le débat sur le « Mythe de Maputo » produit par  Innocent Buchu, le gagnant du prix Mungongo na biso, en cliquant ICI.

 


Barabara Kanam, championne de la vulgarisation des droits de la femme en RDC

Artiste musicienne de renom, femme de culture, promotrice de la fondation Kanam… c’est sous ces casquettes-là que vous connaissez  Barbara Kanam. Désormais, vous vous habituerez à la reconnaître aussi comme ambassadrice des droits des femmes, Docteur Honoris Causa de la Word Music et championne de la vulgarisation des droits de la femme. 

Comme plusieurs avant elle, Kanam vient de rejoindre le combat de l’organisation internationale IPAS pour défendre et promouvoir les droits à la santé sexuelle et reproductive des femmes. Elle est donc la nouvelle championne d’IPAS en RDC, une organisation internationale qui milite pour l’accès à l’avortement sans risque et aux soins contraceptifs.

Docteur Honoris Causa, mais pas que…

Pour la petite histoire, c’est au cours d’une cérémonie haute en couleurs organisée au Pullman Hôtel, dans la soirée du 21 mai 2019, que celle-ci a fait ce grand pas vers l’engagement pour la cause féministe. Pour rappel, il y a peu, au mois de mars, Barbara venait d’être distinguée au titre de Dr Honoris Causa de la Word Music par l’Université Internationale de Floride via l’Observatoire Africain de la Sanction positive, OASP en sigle. Une organisation regroupant d’éminents professeurs d’Afrique.

Une reconnaissance qui avait tout le mérite d’être célébrée dans son pays, par ses paires que nous sommes. « Le parcours de Barbara Kanam renseigne qu’en plus d’être une brillante actrice, elle est engagée dans les actions humanitaires auprès des enfants et de plus démunis…  de là à l’intégrer dans notre travail de la promotion de droits de la femme, il n’y a qu’un pas », a rappelé Chantal Safou, Ministre du genre, famille et enfant en RDC et marraine de Barbara dans cette nouvelle responsabilité. À madame la Ministre d’ajouter : « il s’agit d’une femme, il s’agit d’une Congolaise, et de par notre mission de défendre la femme congolaise, nous avons simplement saisi l’opportunité d’honorer cette femme, cette championne ! ».

Quoi de mieux qu’une femme pour défendre la cause des femmes !

Tout ce qui lui arrive ne pas fruit d’une génération spontanée. C’est le résultat d’un engagement quotidien auprès des plus démunis et pour la promotion de la femme africaine.  « Il faut du travail, de la détermination, le sens de l’engagement, de la discipline et le respect de l’autre pour atteindre le succès », a martelé Kanam à l’intention d’autres femmes afin de les adjurer à rejoindre ce mouvement.

L’engagement de cette dame aux côtés des plus défavorisées ne date pas d’aujourd’hui. Quoique peu bavarde à ce sujet, Barbara n’a pas hésité à rendre visite aux femmes de l’hôpital de Panzi dans le Sud-Kivu quand l’occasion lui a avait été donnée. L’hôpital de Panzi, c’est cette structure qui est sous la gestion du Docteur Denis Mukwege, le prix Nobel de la paix récompensé pour son travail aux côtés des femmes violées à l’Est de la RDC. En plus de cela, Barbara dispose d’une fondation qui vient en aide aux enfants déscolarisées, la Fondation Kanam.  On pourrait dire que tout la guidait à rejoindre ce combat, celui de la promotion des droits de la femme. Chose qui se concrétise aujourd’hui.

Le saviez-vous ?

L’accès aux soins de santé sécurisés, le libre choix des méthodes de contraception, et bien d’autres droits sur la santé sexuelle de la femme sont garantis par le Protocole de Maputo dans son article 14. Mieux, la RDC a ratifié ce protocole et à ce jour, il est même déjà publié au journal officiel. Mieux encore, le gouvernement de la République par le biais du Ministère du genre, famille et enfant ne lésine pas sur les moyens et partenariats pour promouvoir ces textes.

Malheureusement, son application au quotidien continue à traîner les pas à cause de l’ignorance de plusieurs. D’où, la nécessité d’une implication collective afin de sauver les vies de plusieurs Congolaises qui sont contraintes à recourir à des pratiques inhumaines pour avoir accès à l’avortement sécurisé.

«Ignorance excusable… ignorance coupable»

« Jusqu’à quand la société gardera-t-elle un silence coupable et complice face aux atrocités commises sur la femme RDC ? Savez-vous que l’accès aux soins de santé sécurisés reste encore un luxe pour des millions de femmes ? Cela par ignorance excusable, ou plutôt une ignorance coupable du droit d’accès aux soins de santé sécurisés garanti par la loi congolaise ! », a questionné Kanam à l’assistance, mettant ainsi tout le monde sous une introspection sur la condition de la femme en RDC.

A elle d’ajouter : « A travers ma fondation Kanam et mon irrévocable vocation de musicien, je m’engage à défendre les droits de la femme congolaise, africaine et partout dans le monde afin que cesse toute discrimination sur la femme. Je me ferai le devoir de porter la voix des autres, votre voix, la voix des femmes, pour que cesse toute discrimination sur la femme congolaise. »

Comprenez par ces propos engagés de notre nouvelle championne que l’heure n’est plus aux beaux discours, mais au travail, car beaucoup reste à faire dans ce domaine. Il ne reste plus qu’à souhaiter bon vent à la nouvelle championne de la vulgarisation des droits de la femme.


Bienvenue au pays de « y en a marre » #Mondochallenge

Nous sommes au pays des léopards, en République démocratique du Congo (RDC). Ici, l’ennui est le mot qui caractérise le quotidien de tout un peuple. Face à ce phénomène, chacun s’en sort à sa manière, proposant des solutions aussi bien adaptées que différentes.

Les mouvements citoyens

De 2001 à aujourd’hui, cela fait désormais 16 ans que la population ne voit qu’un seul homme à la tête de leur pays. Certains vont jusqu’à croire que son nom serait synonyme du mot « président« , voilà pourquoi il ne quitte jamais le pouvoir.

Fatigués de ne voir que lui, les jeunes de ce pays, qui se nomme tout de même « Démocratique », décident d’aller à la conquête du changement. Pour certains, les plus intellectuels, ils créent des mouvements citoyens exprimant leurs embarras. « Lutte pour le Changement », entend-on par ici, LUCHA. Ou FILIMBI, qui signifie sifflet en swahili, en référence au sifflet synonyme d’arrêt ou de fin de match. Et tant d’autres. À cette liste, s’ajoute le nouveau né, « Ekoki« , créé par les jeunes de la Diaspora de ce pays, pour dire, en français, « ça suffit« .

Derrière tous ces mouvements se cache un désir ardant de se diriger vers le changement, car ce peuple en a marre de ne voir que le même chaos sous leurs yeux.

Les Kuluna

Ah les dangereux ! Désœuvrés pour la plupart, habitant les quartiers populaires de la capitale appelée « Kin-Sachet »(nom donné à la ville en référence aux sacs plastiques qui remplissent ses rivières). Eux, n’ont trouvé, malheureusement, pour solution de lutte contre cet ennui du manque à faire, que les combats de rue et les agressions contre la population.

« Il n’y a pas de boulot dans ce pays, que voulez-vous vous qu’on fasse? » S’exclamait l’un d’eux.

Amateurs de liqueurs et drogues fortes, c’est souvent sous l’ivresse qu’ils agissent au grand-âme de la population. Il est difficile de circuler la nuit dans ces quartiers où ils s’érigent en maître.

Enfin, les politiques

Il se dit souvent dans ce pays que « Ce sont les hommes en cravate qui tuent le pays ».

Chose qui n’est pas totalement fausse. Ici, au pays des léopards, les postes politiques se distribuent au plaisir du président. Qui est ministre  du travail aujourd’hui peut se retrouver, sans surprise, d’une heure à l’autre, ministre des TIC et vis-versa.

Parlant de TIC, il y a quelques années de cela, ennuyé dans son bureau​, car occupé sans en avoir les compétences requises, un vice-ministre passait son temps à faire des « sextapes », des vidéos sexuelles, à l’insu de son chef. Tout le peuple s’est senti indigné à voir un vice-ministre des TIC, faire usage des TIC pour se faire plaisir sexuellement dans son bureau.

Quoique nous soyons toujours à la recherche du mal qui gangrène les habitants de ce pays des léopards, il s’avère que l’ennui y soit l’un des précurseurs majeurs. C’est bien pour lutter contre lui qu’ils expriment en plusieurs langages, leurs désarrois,  selon qu’ils sont intellectuels ou pas, ministre où simple citoyen.  Cette histoire vaut un riche pays, mais pauvre au cœur du continent noir.


les enfants, plus ils sont dans la rue, mieux on les manipule

La loi sur la protection des droits humains dispose que les enfants ont le droit à une protection et aux soins, à une éducation financée par l’Etat… Mais pour beaucoup, il n’en est rien. Laissés à l’abandon, trop d’enfants dorment dans la rue et restent les marionnettes de certains hommes politiques qui achètent leurs voix avec de simples cadeaux. Quand la pauvreté et l’absence d’éducation restent un atout politique à Kinshasa…

Notre pays enregistre à ce jour sept millions de nouveaux majeurs, soit plus de 20% du corps électoral congolais, selon la récente mission de l’OIF. Malheureusement, ils ne sont pas enregistrés dans le fichier électoral. Car jusqu’à ce jour, la date du processus de la révision du fichier électoral n’est pas encore connue. Pourtant, ces nouveaux peuvent fortement influencer les résultats des élections à venir. s’il y en aura…

Les Chégués…
Pire encore, dans cette classe se retrouvent aussi ceux qu’on appelle les « Chegués », les enfants de la rue. Ces derniers sont presque abandonnés des différents programmes officiels. Ils sont sans instruction ni encadrement. Faute de quoi, ils retombent dans l’oisiveté et la consommation des boissons alcooliques non dosées, appelés « Zododo ». C’est encore eux qui se transforment en « Kuluna », les bandits, la nuit.

« A la rencontre des Chégués »

Une nuit, je suis parti à leur rencontre au Rond-point victoire. 2000 FC à la main, je me suis retrouvé devant des jeunes ayant tout au plus 20 et 22 ans aux apparences effrayantes. La peur dans le ventre, je me suis rapproché de l’un d’eux, Pascal, de son nom. Simple chemise blanche, devenue noire à cause de la saleté, sur le dos, fumant du chanvre, il accepte de répondre à l’unique question qui me traversait l’esprit : que doit faire un candidat aux élections pour que tu le votes ? Il lance sans état d’âme : « il faut qu’il me donne les polos de la campagne, de l’argent et qu’il m’engage comme son agent de sécurité. Alors je voterai pour lui ».

Cet état d’esprit ne se retrouve pas que chez lui. Souvenez-vous : déjà en 2006 et 2011, les électeurs suivaient et votaient pour un candidat sur la base des cadeaux reçus… Chose qui, à ce jour, a permis l’élection des certains incompétents aux postes cruciaux de la nation!

Le rôle de l’État
Le devoir de l’État devrait être celui d’encadrer ces jeunes. Comme développer des formations sur la participation citoyenne et civique, apprendre aux jeunes à faire le choix dans les candidats et ainsi décourager les incompétents, soutenir les jeunes à militer pour la protection de la nation et la constitution… En attendant, faute de mieux, ces jeunes qui représentent 20% de l’électorat congolais, risquent encore de se contenter des polos et cadeaux alimentaires pour élire ceux qui dirigeront le pays. Les gouvernants devraient prendre leurs responsabilités en main pour faire avancer la jeunesse de notre pays…s’ils ne sont pas parmi ceux qui profitent de situation macabre


Élection de Trump, 3 leçons à retenir pour les politiciens congolais

Remplies de chocs et d’affrontements, les élections américaines ont attiré l’attention de tout l’univers… rivés sur nos écrans, nous étions tous, comme s’il s’agissait des nôtres, concentrés tel on aimerait bien le faire aussi dans notre propre pays, comme nous l’avons fait par le passé. Ces élections ne nous ont pas laissé que des affrontements comme leçon et souvenirs, nous avons aussi tiré quelques enseignements utiles à notre classe politique. En voici donc trois.

En démocratie, c’est le peuple qui décide et non les médias. Alors ne vous fiez pas aux sondages

Les médias ne cessaient de « diaboliser » la personne de Trump… se basant sur ses propos choquants et durs. Les sondages l’annonçaient perdant prématurément. Loin des médias, encore plus loin des sondages, le peuple américain a fait son choix. Donald Trump. On peut le traiter de tout, l’extrémiste, raciste… dites ce que vous voulez, le choix du peuple est fait. C’est lui le 45e président américain.

Faire le choix n’est pas l’apanage du peuple américain seul. Nous, les Congolais, savons aussi le faire et nous en avons bien soif, très soif même, je dirais. Qu’elles soient organisées en 2016 ou 2018, nos élections, comme le peuple américain, nous avons aussi hâte de faire le choix de notre « Trump ». Loin des bruits médiatiques et sondages inutiles des médias occidentaux. Alors, «deTrumpez -vous», c’est le peuple qui vote, pas le sondage, encore moins les medias.

Etre au pouvoir n’est pas synonyme de gagner, ipso-facto, les élections.

Acceptant sa défaite et pour féliciter Donald Trump, Hillary Clinton qui est membre du parti démocrate au pouvoir, tweet à propos : « j’ai félicité Donald Trump et lui ai offert de travailler avec lui au nom de notre pays ». Les atroces affrontements d’esprits qui les animaient lors de la campagne nous ont poussés à croire qu’ils ne peuvent cohabiter. Qui pouvait les imaginer ensembles, se félicitant et reconnaissant, l’un comme l’autre, la force de son adversaire. Ces américains nous ont donné une vraie claque démocratique. Ca, nous ne l’avons jamais vécu au Congo. De 2006 à 2011, les élections se sont toujours clôturées par des affrontements. Pas d’affrontements d’opinions comme dans les élections américaines, mais des tirs à coup de balles et manifestations anarchiques. Allant jusqu’à deux prestations de serments en 2011. Alors servez-vous donc de ces élections pour nous donner la paix lors des nôtres qui arrivent bientôt. Enfin, je l’espère !

S’il faut savoir comment se faire élire, il faut aussi savoir partir à la fin de son mandat

Ayant concocté beaucoup de reformes durant son mandat, le président en place aux USA, Barack Obama, est une source d’inspiration majeure. Arrivé fin mandat, il s’est contenté de battre campagne pour sa candidate tout en sachant que la victoire de l’un comme de l’autre annonçait obligatoirement son départ du bureau ovale. Pour confirmer sa nature de démocrate, il prévoit une rencontre avec l’heureux gagnant. Si vous ne saviez de qui vous inspirer, voici donc une bonne source d’inspiration. Comme l’a dit le président Kabila en 2001, « le pouvoir use, il faut savoir le quitter… ». Ainsi donc, n’aimez pas trop l’usure. Alors, faites comme Obama et Hillary, « Detrompez-vous », soyez plutôt Hilarant.


Un discours tant attendu…

« Dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri ». Cette courte expression, nous la retrouvons dans la bible, le livre des chrétiens. Si pour l’homme qui l’a prononcé, il suffisait d’une seule phrase de Jésus pour que son serviteur soit guéri, pour le Congo, mon pays, il suffit aussi d’une seule et unique phrase pour que notre démocratie soit aussi sauvée.

Concertations Nationales, Gouvernement d’union nationale les années précédentes et aujourd’hui, dialogue national « exclusif »…désolé, Inclusif, voulais-je dire. Allant d’accords en accords depuis un certain nombre d’années, je trouve qu’en réalité, les gens entre les mains de qui nous avons remis le destin de notre nation, et ce, peu importe leur couleur politique, ne cessent de nous produire des fâcheries, laissant ainsi la misère du congolais continuer son vide parcours. Caricaturant les valeurs démocratiques qui nous régissent.
Ah ! Il est donc question d’un discours. Ok ! Revenons sur la mystérieuse phrase tant attendue… juste un jour après les malheureux événements des 19 et 20 septembre, les yeux braqués sur la RTNC, nous sommes de milliers à attendre « un message très important de la présidence de la République à la nation ». Depuis le matin, sur bande défilante, la chaîne nationale ne cesse de nous hanter la mémoire en faisant passer en boucle l’annonce qui interviendra vers 19h30.
Quelques bouteilles de bière remplissent la table, concoctant un écran géant pour la circonstance, nous sommes réunis, à l’abri des curieux, du haut du balcon d’une terrasse à la Gombe, entre amis tolérants pour vivre le fameux message « très important » de la présidence à la nation. En attendant de suivre le match de foot du FC Barcelone. A ma gauche, mon ami pro opposition, assis tout juste près de celui de la majorité au pouvoir. Ensemble, nous lisons la bande passante de la RTNC qui devient presque ennuyante. L’impatience nous surchauffe les esprits. Heureusement quelques boissons fraîches sont bien présentes pour calmer les tensions.
« Sûrement, il va annoncer son départ à la fin de son mandat… je crois qu’il est revenu à la raison. Il a enfin compris qu’il peut utiliser sa jeunesse à un autre service utile au pays… J’admire ça sagesse», dit l’ami pro opposition. Du coup, un autre crie : « Tu peux continuer de rêver… qui va quitter le pouvoir si jeune ?… Ce n’est pas congolais ça… », « Attendons le message, tu verras », rajoute-t-il. Vous devinez de qui il s’agit, je crois.
Pendant ce temps, il est 19 heures,  sur la RTNC, c’est l’heure du journal, la présentatrice confirme le message : « dans quelques minutes, nous vous présenterons un message très important de la présidence de la république à toute la nation ». Ah bon ! Dis-je aux autres, ça devient sérieux. Les tensions montent, finalement, nous nous sommes tous mis d’accord qu’il s’agit sûrement du fameux discours tant attendu de notre cher silencieux président qui, les rares fois qu’il s’affiche en publique, sont toutes sujets à polémique. Prenant une gorgée de ma fraîche boisson dont je tairai le nom, « enfin il va se prononcer sur son départ. Il cède à la pression», dis-je aux autres. De leur côté, ils trinquent de joie et commandent déjà deux autres bières. « Indépendance Tshatsha, to zuwi oh » chante à ma gauche celui qui est pro opposition. « Mon œil ! Tu peux continuer ton rêve » rétorque silencieusement, l’autre d’à côté. Ce qui est bien avec nous, malgré nos différences d’opinions, on ne s’entre-tire des mots mais pas à coup des balles. Nous sommes plutôt bavards et moqueurs, mais moins violents, plutôt tolérants.
Plus les minutes avancent, plus la pression augmente, plus le visage de la journaliste devient insupportable. Il est 19h25, finalement elle laisse la place au fameux message.
A première vue, on est étonné de ne pas voir le Président en personne parler mais un journaliste de la présidence, celui-là même qui annonce tous les massages à caractère officiels : les nominations, les remaniements… « alors pourquoi pas une démission », dit mon ami opposant. Il commence sa lecture. Mot après mot, nous suivons attentivement, à la lettre, les mouvements de ses lèvres… Il condamne les violences qui se sont déroulées le 19 et le 20, au nom du président (pourquoi lui-même ne l’a pas fait ? on ne sait). Il demande à la justice de poursuivre les responsables… et enfin, alors que nous sommes tous déjà pris comme envoûtés par le vif son de sa voix. Le journaliste, chute en faisant une présentation, à toute la nation, des «  condoléances » venant du président, pour les morts enregistrés. Il replie ses papiers, regarde la caméra et dit : « je vous remercie »!
« Oh la honte ! La honte ! Ils se sont, une fois de plus, moqués de nous », crie mon cher opposant, en renversant sa bière par terre. « Zappe moi ça ! S’il te plait, change ça !», me dit-il, presque en larmes (de rire ou de pleure, je ne sais)… curieusement, même celui qui est pro gouvernement semble silencieux… Que quel que soit la position politique, nous nous sommes tous faits dupés par la RTNC, une fois encore.
Enfin, la fameuse phrase, le fameux discours tant attendu ne sera jamais entendu, encore moins prononcé… le souhait de voir pour la première fois au Congo, une passation de pouvoir pacifique, continue d’être un rêve cauchemardesque. Un rêve repoussé, il y a peu, en 2018.
Pour se consoler de tout ça, nous zappons finalement. Direction Espagne pour suivre un match de foot du FC Barcelonne. Malheureusement, là encore c’est une autre catastrophe, le Barça a perdu… finalement, c’est une soirée d’enfer… je vous épargne la suite…. Quant à la fameuse phrase, on continue à l’attendre… dans l’espoir qu’elle viendra même le 19 décembre de cette année.


Mbo: histoire d’un jeune cantonnier de Kinshasa

D’aucun se souvient du dicton que l’on clame à Kinshasa : ‘’ la ville la plus sale au monde, Kinshasa’’. En lingala, nous disons, « mboka oyo eko bonga te » (ce pays n’a pas d’avenir). Depuis un certain temps, cette plaisanterie de mauvais goût se tait petit à petit, grâce à l’œuvre de ces jeunes hommes et femmes. Il devient de plus en plus rare de croiser des déchets sur la chaussée du boulevard du 30 juin, de heurter un sac en plastique, ‘’sachet’’, encore moins sur le boulevard Lumumba. Mais qui sont ces ténors de la salubrité ? pourquoi se couvrent-ils les figures ? Pourquoi ont-ils honte de leur métier ?

En voiture ou à pied, au centre-ville, sur les abords du boulevard triomphal, dans le marché central ou le long du boulevard Lumumba, lorsque nous circulons dans la ville de Kinshasa, nous apercevons certainement ces hommes, femmes, jeunes et vieux aux cotés des chaussées, balais entre les mains, parés de combinaison bleues auxquelles ils adjoignent  un chasuble vert citron, la tête enveloppée d’un foulard, qui s’efforcent de délivrer la ville de la vielle réputation de la ville la plus sale au monde.

Il s’agit des jeunes hommes et femmes de tous bords de la ville, recrutés soit par une ONG de la place, soit par l’hôtel de la ville en vue de balayer les rues de Kinshasa. Ces jeunes qui, pour certains ont un passé de Kuluna (jeunes délinquants) s’adonnent aujourd’hui à l’assainissement… Je dirais qu’ils font partis de ces rares congolais qui font honnêtement leurs boulot. Ils ont choisi de rendre leurs lieux de vie plus salubres, en échange de leur pain quotidien.

A la rencontre de Mbo



Très tôt le matin, sur le chemin du centre-ville, je croise Mbo, un jeune cantonnier au visage couvert par un foulard travaillant d’arrache-pied pour assainir le boulevard. Un coup de balai par-ci, un autre coup de balai par là. Je décide alors de descendre du bus pour lui adresser la parole. M’approchant de lui, Mbo pense avoir à faire à un bienfaiteur qui vient pour lui filer quelques billets de banque. Malheureusement, je n’en étais pas un. Arrivé devant lui, j’aborde mon interlocuteur en lui posant les deux questions qui me hantent l’esprit :

« Pourquoi toi qui fais l’un de travaux les plus nobles du pays, tu caches ta tête de honte ? Ne voulant pas que les gens te reconnaissent. »

«Ne penses-tu pas que ce sont ceux-là qui sont responsables de la croissance du taux de la corruption (60 à 70, selon différentes sources) au pays qui devraient-eux, marcher à visage couverts de honte ? pas toi, un honnête citoyen qui se contente de son pain quotidien ».

Soulevant sa tête, il me regarde, sans répondre à mes questions, il essuie la sueur de son front, se débarrasse du foulard qui masquait son visage et me dit : « j’ai besoin d’un peu d’eau à boire »… sans hésiter, je le lui achète. Il boit une gorgée, jette la bouteille dans la poubelle et me dit merci. Après mon départ, je le vois continuer son boulot sans, cette fois-ci, sa cagoule, plutôt, le foulard qui lui servait de camouflage.

La satisfaction

Même si je n’ai pas obtenu de réponse à mes questions, je viens là de lui apprendre la vraie version de son histoire. La vraie attitude qu’il devra désormais afficher devant quiconque. J’imagine encore ce sentiment du devoir accompli qui m’animait, le voyant balayer tête haute en entonnant quelques morceaux de chansons… « tu n’a pas tort, tu n’a pas tort de te sentir si heureux et fier de toi, cher ami », me suis-je dit à son sujet, du fond de mon cœur.

Que serait Kinshasa, ma capitale, sans ces braves qui se lèvent à l’aurore, se munissent de leurs armes, balais et poubelles, pour aller affronter durant toute la journée, sous la furieuse canicule de Kinshasa. Ils ne retrouvent leurs familles que le soir, épuisés et satisfaits d’avoir débarrassé la ville de ses linges sales. Les « Messieurs Responsables de la Corruption au Pays » devraient s’inspirer d’eux afin d’utiliser leurs foulards pour cacher leurs visages honteux. Courage Mbo !


La malédiction des enfants sorciers

En RDC, des milliers d’enfants accusés de sorcellerie sont maltraités et contraints de vivre dans la rue. Un phénomène largement ignoré par les populations et les autorités publiques. Enquête.

« A ce jour, selon l’UNICEF RDC, aucune étude aboutie sur le phénomène des enfants sorciers n’a encore été publiée en RDC. « Néanmoins, le phénomène des enfants accusés de sorcellerie fait partie des défis de la protection de l’enfance », affirme Gabriel Vockel, spécialiste de la protection de l’enfance à UNICEF RDC. Selon des sources documentaires de cette structure qui effectue un travail de prévention, de prise en charge dans la rue, de réunification et de réinsertion sociale, des milliers d’enfants accusés de sorcellerie sont chassés de leur foyer et vivent à l’heure actuelle dans les rues de Kinshasa.

« Un début d’étude menée en 2006 stipule que 70% des enfants en situation de rupture familiale se sont retrouvés isolés à cause d’accusations de sorcellerie », ajoute Gabriel Vockel. Le Réseau des Jeunes et Enfants de la Rue (REJEER) rapportait en 2006 qu’à elle seule, la ville de Kinshasa comptait plus de 13,000 enfants des rues. Un chiffre difficilement vérifiable mais qui permet néanmoins de mesurer l’ampleur du phénomène.

« Malgré la loi, les rues de Kinshasa ne désemplissent pas… »

Maitre Dido Songole Nsase, un avocat spécialisé dans les droits de l’homme, explique qu’une juridiction existe pourtant et qui concerne la protection de l’enfance et les accusations de sorcellerie sur mineur.

« La loi stipule qu’en cas d’accusation de sorcellerie à l’égard d’un enfant, l’auteur est passible de un à trois ans de servitude pénale et d’une amende de deux cents mille à un million de francs congolais (200 à 1000 euros) », précise l’avocat.

Pourtant, malgré cette loi, les rues de Kinshasa ne désemplissent pas, et, si autant d’enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes, c’est parce que les sectes et les « églises du réveil », qui pullulent dans la capitale congolaise, opèrent en toute impunité.

« Des mineurs contraints de jeûner et de suivre des séances d’exorcisme »

Dirigés par des « prophètes autoproclamés » se disant capables de détecter les « âmes possédées », ces institutions religieuses disposent du soutien d’un grand nombre de fidèles. Au Congo, les accusations de sorcellerie envers les enfants sont multiples et variées.

A Mon-Ngafula, une commune de la ville de Kinshasa, la secte « Sang Précieux » est dirigée par un « prophète » se revendiquant porteur d’un message venant de Dieu pour libérer l’univers de l’emprise de la sorcellerie. Les fidèles y laissent leurs enfants pour des retraites de 10 à 20 jours durant lesquels les mineurs sont contraints de jeûner et de suivre des séances d’exorcisme.

« les enfants sont aussi obligés de boire une substance liquide pour qu’ils vomissent et expulsent la sorcellerie qu’ils auraient ingurgité », témoigne un habitant du quartier Kindele qui souhaite rester anonyme.

Pour Albert Mpanzu, pasteur à Ngaliema (une commune de Kinshasa) « la pauvreté et le manque d’éducation sont les raisons principales de ces dérives ».

Faire fortune sur l’innocence des enfants et l’ignorance des parents

« Beaucoup de parents ne peuvent pas assurer l’éducation de leurs enfants et sont contraints de les abandonner. Les croyances en la sorcellerie demeurent, à cause du manque d’éducation. C’est la solution facile pour essayer de résoudre beaucoup de problèmes et certains sautent sur l’occasion pour en faire un business » explique-t-il.

Pour ses « services », « le prophète » de la secte du « Sang Précieux » réclame des sommes allant de 5000 FC (5$) à 50000 FC (50$), selon les cas. « Les prophètes » construisent ainsi leur fortune sur l’innocence des enfants et l’ignorance des parents.

Aristote, chassé de chez lui par ses parents

Aristote, un gamin de 15 ans que ses amis surnomment « Boyoma Nyama mabe », vit aujourd’hui dans la rue et travaille comme receveur de bus mercedes 207. Sa vie a basculé après le divorce de ses parents, lorsque sa mère quitte le foyer. Aristote est contraint de cohabiter avec sa belle-mère. Tout va bon train jusqu’à ce que celle-ci tombe enceinte de son premier enfant. L’ attitude de la mère de substitution change alors rapidement. Aristote est battu régulièrement, jusqu’ au jour où ses parents décident de l’emmener dans une église pour une retraite de prière d’un mois. Arrivé sur place, le « prophète » est formel, Aristote est habité par un sorcier que sa mère aurait laissé, dans le but de continuer à avoir un œil sur son ex-mari.

Aristote est chassé de chez lui. Il est obligé d’emmener tous ses objets, car selon le prophète, les affaires de l’enfant sont des « antennes de communication », qui lui permettent d’entrer en communication avec sa mère.

La rue est violente, le jeune garçon subit des sévices et son intégration est difficile. « Si réellement j’avais été un sorcier, ma belle-mère serait la première que « je mangerais » car elle a ruiné ma vie » raconte Aristote avec amertume.

Et si on changeait les choses

La ville de Kinshasa compte des milliers d’enfants abandonnés sous prétexte de sorcellerie. Malheureusement, les efforts fournis pour les protéger ne sont pas suffisants. Notre silence est l’une des causes majeures de l’expansion du phénomène « enfant sorcier » en RDC. Nous sommes tous appelés à apporter une réponse aux accusations de sorcellerie envers les enfants. L’implication active des services juridiques et la promotion d’une justice équitable, conformément aux prescriptions de la loi, est primordiale. Par ailleurs, des programmes d’éducation de masse doivent être mis en place afin de sensibiliser les familles et les leaders religieux sur la non-violence (sous toutes ses formes) envers les enfants.. « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde », a dit Nelson Mandela.


A Kinshasa, la haine contre les Rwandais

« Muswahili, rwandais moko boye ! » (swahiliphone, espèce de Rwandais) lance un jeune homme à un étudiant nouvellement inscrit à l’université. A cause de la xénophobie, les Rwandais installés au Congo vivent sous pression.



Une vie sous pseudo

Evoluant dans un milieu multiculturel, je suis triste d’apprendre que certains amis d’origine rwandaise sont obligés de changer de nom pour vivre à l’aise au Congo. De taille élancée, aux apparences de Stromae, Greg Ilunga est un jeune Congolais d’origine rwandaise. Pour ne pas se faire harceler, il se sent obligé de changer de nom car, dit-il, son « vrai nom a des connotations rwandaises ». « Je me sens pourtant plus Congolais que Rwandais, car je vis ici malgré mon origine. Mais j’ai parfois l’impression d’être un étranger chez moi. Espérons que cela changera un jour », soupire le jeune Greg. Malheureusement, Greg n’est pas le seul à supporter des telles pressions. Nous autres, les Congolais originaires de l’est, du sud-est et ceux qui par malheur se sont vus attribuer par mère nature une morphologie aux apparences Tutsi ou Hutu, subissons parfois ces blagues déplacées et de mauvaise haleine. « Tu es Rwandais ?», « Tu ressembles aux Rwandais ». Oui, je ressemble aux Rwandais et alors ?

Pendant ce temps de l’autre coté…

Pendant que nous passons notre temps à nourrir une haine déplacée et sans fondement, nos chers frères et voisins rwandais, eux, construisent leur pays et nous y reçoivent avec amour. Comment oublier ce chauffeur de taxi à Kigali qui me chantait la musique de Papa Wemba au volant, si fièrement, comme s’il s’agissait de son propre frère ! Comment ne pas me souvenir de cet habitant de Kigali rencontré à l’aéroport qui me dit : « quand l’équipe de la RDC joue au foot, nous sommes tous derrière vous, comme s’il s’agissait de nous-mêmes… quand vous marquez un but, nous sautons de joie et quand vous gagnez, ici, nous faisons la fête ».

Comme vous pouvez le voir, malgré les sombres récits que peut nous rapporter l’histoire, nous avons toujours le choix entre aimer et haïr ; entre accepter nos différences, vivre ensemble, progresser ou entre-tuer sans cause ni raison. Après tout, « Congolese and Rwandan are one people », comme le disait si bien Pascaline Nyagahene.


Habari RDC :  le nouveau média des blogueurs Congolais

Wumela (dures à jamais), Yebela (fais attention), à elles seules, ces deux expressions expriment toute la diversité des opinions congolaises. Malheureusement, cette liberté d’expression est toujours  étouffée par les guerres, les reprissions, les coutumes et moeurs….

 Il était plus que temps que les jeunes congolais unissent leurs différentes voix, celles de larmes, de joie et de craintes, pour n’en faire qu’une seule, celle de l’espoir. Cette nouvelle plume congolaise se nomme « Habari RDC »; www.habarirdc.net Une communauté réunissant tous les blogueurs congolais pour faire entendre toute la diversité de leurs opinions sur les questions politiques, sociales, ecologiques et culturelles.

Une retrouvaille des mondoblogueurs
Impossible de parler de blog au Congo, sans les mondoblogueurs. Sur cette plateforme issue de Waza Afrique et cousine de yaga burundi, vous ne serez pas surpris de rencontrer les infos de Lubumbashi avec Didier Makal, les trucs et astuces pour politiciens congolais avec Guy Muyembe (curieusement,ici il ne parle pas des plats préférés des lushois), toute la diversité culturelle du kasai avec jean Hubert, la défense des droits des femmes et des enfants avec chantal Faida, toutes les couleurs de kinshasa et la webocratie, chronique du web congolais par Lemien Saka… et toute la gamme d’une cinquantaine  autres blogueurs congolais. 

Dans un pays où les médias sont reduits à un usage partisan, on ne peut que souhaiter une longue vie à Habari RDC qui prone toute la diversité des opinions.