« La Xénophobie, le racisme Congolais ! »

Article : « La Xénophobie, le racisme Congolais ! »
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24 mars 2016

« La Xénophobie, le racisme Congolais ! »

Kinshasa, ville où tout le monde se croise, des habitants locaux à ceux qui viennent de l’intérieur du pays, en passant par les étrangers ; tout le monde qui est ou qui vit au Congo aimerait bien passer par Kinshasa. La capitale attire pour ces night club et maquis remplis du monde et de toutes les couleurs et langues aux apparences unies.

Cependant, en regardant de plus près, nous remarquerons que tout n’est pas si harmonisé que cela parait. Les étrangers et ceux qui viennent d’autres provinces ne se sentent pas autant chez soi ici qu’ailleurs. La langue est depuis toujours le facteur déterminant des fraternités entre les étrangers et les habitants. Il suffit de ne pas connaitre le Lingala pour être pris pour un étranger ou être considéré comme tel, quand bien même on viendrait d’autres provinces du pays.

Les uns sont traités de « Mowuta » (villageois, revenant) pour ceux qui viennent de l’intérieur du pays pour chercher gain de pain dans la capitale, et d’autres les « Mupaya zoba » (l’idiot de l’étranger) pour les expatriés séjournant à Kinshasa, sans maîtrise de la langue. Cette situation érige des barrières entre nous et ceux qui nous visitent, car elle les empêchent de se sentir chez soi et de s’approprier la ville.

Ces comportements sont malheureusement à la base des phrases comme celle-ci : « si je parle des jeunes congolais, moi qui suis Mundele (Blanc/blanche), les gens vont-ils prendre ça au sérieux !». Phrase prononcée par une bloggeuse expatriée qui ne s’estimait pas avoir le droit de parler des jeunes congolais, juste parce qu’elle avait une peau blanche que la nôtre.

A elle seule, cette expression montre combien les étrangers ont du mal à s’intégrer dans la société congolaise à causes des différentes barrières que nous plaçons devant eux. Ce jour là, nous avons enfin compris cette citation de Pie Tshibanda qui dit : « je savais que j’étais humain, c’est en arrivant en Belgique que j’ai compris que j’étais noir ».

Le racisme ! Ni la langue, ni la race, encore moins le sexe n’ont le droit de dominer notre humanité commune au point de considérer les autres comme moins hommes. Après tout, la race n’est qu’une couleur de peau. Alors, chers étrangers noir, blanc, rouge, verts, quelque soit la couleur de votre peau et vos orientations sexuelles, soyez les bienvenus à Kinshaasa

 

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