Barabara Kanam, championne de la vulgarisation des droits de la femme en RDC

Article : Barabara Kanam, championne de la vulgarisation des droits de la femme en RDC
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22 mai 2019

Barabara Kanam, championne de la vulgarisation des droits de la femme en RDC

Artiste musicienne de renom, femme de culture, promotrice de la fondation Kanam… c’est sous ces casquettes-là que vous connaissez  Barbara Kanam. Désormais, vous vous habituerez à la reconnaître aussi comme ambassadrice des droits des femmes, Docteur Honoris Causa de la Word Music et championne de la vulgarisation des droits de la femme. 

Comme plusieurs avant elle, Kanam vient de rejoindre le combat de l’organisation internationale IPAS pour défendre et promouvoir les droits à la santé sexuelle et reproductive des femmes. Elle est donc la nouvelle championne d’IPAS en RDC, une organisation internationale qui milite pour l’accès à l’avortement sans risque et aux soins contraceptifs.

Docteur Honoris Causa, mais pas que…

Pour la petite histoire, c’est au cours d’une cérémonie haute en couleurs organisée au Pullman Hôtel, dans la soirée du 21 mai 2019, que celle-ci a fait ce grand pas vers l’engagement pour la cause féministe. Pour rappel, il y a peu, au mois de mars, Barbara venait d’être distinguée au titre de Dr Honoris Causa de la Word Music par l’Université Internationale de Floride via l’Observatoire Africain de la Sanction positive, OASP en sigle. Une organisation regroupant d’éminents professeurs d’Afrique.

Une reconnaissance qui avait tout le mérite d’être célébrée dans son pays, par ses paires que nous sommes. « Le parcours de Barbara Kanam renseigne qu’en plus d’être une brillante actrice, elle est engagée dans les actions humanitaires auprès des enfants et de plus démunis…  de là à l’intégrer dans notre travail de la promotion de droits de la femme, il n’y a qu’un pas », a rappelé Chantal Safou, Ministre du genre, famille et enfant en RDC et marraine de Barbara dans cette nouvelle responsabilité. À madame la Ministre d’ajouter : « il s’agit d’une femme, il s’agit d’une Congolaise, et de par notre mission de défendre la femme congolaise, nous avons simplement saisi l’opportunité d’honorer cette femme, cette championne ! ».

Quoi de mieux qu’une femme pour défendre la cause des femmes !

Tout ce qui lui arrive ne pas fruit d’une génération spontanée. C’est le résultat d’un engagement quotidien auprès des plus démunis et pour la promotion de la femme africaine.  « Il faut du travail, de la détermination, le sens de l’engagement, de la discipline et le respect de l’autre pour atteindre le succès », a martelé Kanam à l’intention d’autres femmes afin de les adjurer à rejoindre ce mouvement.

L’engagement de cette dame aux côtés des plus défavorisées ne date pas d’aujourd’hui. Quoique peu bavarde à ce sujet, Barbara n’a pas hésité à rendre visite aux femmes de l’hôpital de Panzi dans le Sud-Kivu quand l’occasion lui a avait été donnée. L’hôpital de Panzi, c’est cette structure qui est sous la gestion du Docteur Denis Mukwege, le prix Nobel de la paix récompensé pour son travail aux côtés des femmes violées à l’Est de la RDC. En plus de cela, Barbara dispose d’une fondation qui vient en aide aux enfants déscolarisées, la Fondation Kanam.  On pourrait dire que tout la guidait à rejoindre ce combat, celui de la promotion des droits de la femme. Chose qui se concrétise aujourd’hui.

Le saviez-vous ?

L’accès aux soins de santé sécurisés, le libre choix des méthodes de contraception, et bien d’autres droits sur la santé sexuelle de la femme sont garantis par le Protocole de Maputo dans son article 14. Mieux, la RDC a ratifié ce protocole et à ce jour, il est même déjà publié au journal officiel. Mieux encore, le gouvernement de la République par le biais du Ministère du genre, famille et enfant ne lésine pas sur les moyens et partenariats pour promouvoir ces textes.

Malheureusement, son application au quotidien continue à traîner les pas à cause de l’ignorance de plusieurs. D’où, la nécessité d’une implication collective afin de sauver les vies de plusieurs Congolaises qui sont contraintes à recourir à des pratiques inhumaines pour avoir accès à l’avortement sécurisé.

«Ignorance excusable… ignorance coupable»

« Jusqu’à quand la société gardera-t-elle un silence coupable et complice face aux atrocités commises sur la femme RDC ? Savez-vous que l’accès aux soins de santé sécurisés reste encore un luxe pour des millions de femmes ? Cela par ignorance excusable, ou plutôt une ignorance coupable du droit d’accès aux soins de santé sécurisés garanti par la loi congolaise ! », a questionné Kanam à l’assistance, mettant ainsi tout le monde sous une introspection sur la condition de la femme en RDC.

A elle d’ajouter : « A travers ma fondation Kanam et mon irrévocable vocation de musicien, je m’engage à défendre les droits de la femme congolaise, africaine et partout dans le monde afin que cesse toute discrimination sur la femme. Je me ferai le devoir de porter la voix des autres, votre voix, la voix des femmes, pour que cesse toute discrimination sur la femme congolaise. »

Comprenez par ces propos engagés de notre nouvelle championne que l’heure n’est plus aux beaux discours, mais au travail, car beaucoup reste à faire dans ce domaine. Il ne reste plus qu’à souhaiter bon vent à la nouvelle championne de la vulgarisation des droits de la femme.

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