L’immobilier en RDC: à chacun sa loi, à chacun son prix

Article : L’immobilier en RDC: à chacun sa loi, à chacun son prix
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16 avril 2016

L’immobilier en RDC: à chacun sa loi, à chacun son prix

 

Selon la nouvelle loi sur le contrat de bail en RDC voté par les deux chambres du parlement et promulgué le 31 décembre dernier par le chef de l’Etat, un bailleur qui perçoit une garantie locative de plus de trois mois pour le bail résidentiel, encours une peine d’un à trois mois de prison.

 La sourde oreille

Malheureusement, les bailleurs continuent à faire la sourde oreille. Ils exigent six, sept, huit, voire dix ou douze mois de garantie locative pour les plus gourmands. Ils font comme si cette loi n’existait pas, comme s’ils n’avaient rien appris d’elle… Au mois de janvier, soit juste un mois après la promulgation de cette loi, nous étions victimes de ces comportements.

A chacun son prix

 Alors que nous étions à la recherche d’une maison à louer ayant la capacité d’une personne (« studio » selon le jargon kinois) à l’UPN (un quartier de la commune de Ngaliema), l’argent qui nous a été demandé était de loin supérieur à la somme normale, celle exigée par l’Etat.   Tout à commencé avec le commissionnaire qui était chargé de nous y conduire. Ce dernier nous a demandé de lui payer 15$ de transport alors qu’il a déjà sa commission. Arrivé sur place, nous étions surpris (enfin pas trop ! on connait déjà Kinshasa) de remarquer qu’au lieu de 3 mois (ce qui signifie 120$) de garantie locative, notre prétendu futur bailleur nous demandait 7 mois (280$). Il a joute, en nous annonçant le prix « ndaku na nga eza na courant, na mayi »  (ma maison est électrifiée et l’accès à l’eau y est facile).

Pendant ce temps, la déception…

Mecontent, nous lui brandissons ce que dit la loi sur les contrats de bail, il nous répond en disant « soki olingi te, sala mokili na yo » (fais ton monde, si tu ne veux pas accepter mes conditions). Manquant les mots, nous quittons le lieu sans espoir de pouvoir y revenir un jour… Comme lui ils sont nombreux dans la ville de Kinshasa, les bailleurs qui agissent comme bon leur semble, mettant de coté la loi.

Et si chacun jouait son rôle ?

 Les  autorités assignées à ces taches sont appelées à veiller à la stricte application de cette disposition légale afin d’en finir avec le désordre immobilier à Kinshasa. D’un autre côté, les commissionnaires devraient, eux aussi, être interpellés car ils augmentent les nombres de mois que ceux qui sont prévus par les bailleurs pour pouvoir gagner illicitement.

 

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