#MongongoNaBiso : 3 journalistes primés pour des réalisations en faveur du Protocole de Maputo

Article : #MongongoNaBiso : 3 journalistes primés pour des réalisations en faveur du Protocole de Maputo
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4 octobre 2019

#MongongoNaBiso : 3 journalistes primés pour des réalisations en faveur du Protocole de Maputo

Le saviez-vous? À Kinshasa, une étude de l’École de santé publique a démontré qu’il se produit 17 avortements clandestins par heure et 400 par jour. Alors que la société ferme les yeux face à ce mal, dans différentes provinces de la RDC, des journalistes ont décidé de briser le tabou sur les avortements.

Pour leurs différents travaux sur cette question et pour la vulgarisation de l’application de l’article 14 du protocole de Maputo, 3 d’entre-eux ont été primés ce 3 octobre 2019. Comment en sommes-nous arrivés là?

Le parcours de Mungongo na biso
Pour la petite histoire, L’ONG “Si Jeunesse savait ” (SJS), en partenariat avec la coalition de lutte contre les grossesses non désirées (CGND), a organisé des ateliers dans quatre provinces de la RDC, ( Kinshasa, Kongo Central, Nord et Sud Kivu) en vue de renforcer les capacités des 120 professionnels des médias en les dotant des moyens leur permettant de contribuer à la vulgarisation du protocole de Maputo en général, et en particulier au respect et application de l’article 14 de ce protocole.

Liant la pratique à la théorie, ces journalistes sont allés dans leurs milieux de vie pour produire des supports médiatiques pour contribuer à la lutte contre les avortements clandestins et sauver les femmes. « J’ai vu des femmes qui ont perdu tout espoir d’un avenir meilleur juste parce qu’elles ont recouru à des avortements clandestins », explique  Anne Mushigo, 3e lauréate du prix Mongongo Na Biso, devant l’assemblée réunie au Pullman Hôtel à l’occasion de la Journée Internationale du droit à l’Avortement.

Le premier prix a été remporté par Innocent Buchu, pour son débat télé intitulé « Le Mythe de Maputo ». Et le second par Alice Kabajika, respectivement du Nord et Sud Kivu.

Remise du 1er Prix à Innocent Buchu par Mme la Ministre

Dans la foulée, la Ministre d’Etat en charge du Genre, famille et enfant, Béatrice Lomeya a rappelé à l’assemblé que   «l’avortement médicalisé ne peut être utilisé comme moyen de contraception ou de planification familiale . Ainsi, a-t-elle ajouté, « qu’il faudra disposer des normes et directives qui définissent les conditions dans lesquelles un avortement médicalisé peut être fait. »

Finalement, elle a précisé que « le Gouvernement reconnait aux femmes le droit d’accéder à l’avortement médicalisé selon les indications reprises dans le Protocole de Maputo. » A ce sujet, les différents partenaires ont été invités à poursuivre le soutien dans la vulgarisation du PM en RDC.

Discours de la Ministre d’Etat en charge du Genre, famille et enfant

La E-Campagne de RESOnance
C’est donc sous cet angle de vulgarisation que l’ONGI Pathfinder a « lancé il y a peu, en collaboration avec la coalition de lutte contre les grossesses non désirées (CGND), dans le cadre du projet RESOnance , une campagne en ligne, sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #RESOnance pour lutter contre les avortements non sécurisés et sauver des vies. Cette campagne va durer 3 mois » a rappelé Béatrice Nday wa Mbayo, Project Manager de Pathfinder international.

En entendant un nouveau billet, je vous laisse découvrir le débat sur le « Mythe de Maputo » produit par  Innocent Buchu, le gagnant du prix Mungongo na biso, en cliquant ICI.

 

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Commentaires

Bibiche
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Merci pour ce bel article.