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Le retour de la pluie, les rivières de kinshasa cimetière à bébés et poubelles publiques

Le mois de  septembre qui vient de passer, est celui du retour de la saison de pluie á kinshasa. Après 3 mois de saison sèche où presque tout est doux coté climat, et tout est sec  coté électricité et eau potable. Tout le monde devrait se rejouir du retour abondant de la pluie. Mais helas! si elle vient resoudre le problème de la sècheresse climatique, la pluie apporte avec elle tant d’autres problèmes.  Le premier c’est la boue et les maraiccages. Sauter! Sauter! Sauter encore, plus d’endroit où placer les pieds. Les caniveaux sont tous bouchés par les sacs plastiques.  Les constructions anarchiques bloquent le passage des eaux de pluie à tel point que certaines communes se retrouvent prises en otages sous les eaux. 

En parlant des caniveaux, que n’y voyons-nous pas? Des sacs plastiques jétés après usages aux ordures menagers jétées sous la pluie. Tout y est, même les bébés avortés jétés par les filles mères qui se sont bien amusées aux vendeuses de sexe pendant la saison sèche, ne sachant  pas a quel « saint » se vouer. Ou encore étant obligées de faire le choix entre plusieurs supposés pères du bébé,  tous sans emploi, la femme ou fille, n’a d’autres choix que de jeter son bébé dans la rivière la plus proche pendant la pluie. 

Pareils cas se multiplient au quotidien pendant la saison de pluie qui s’annonce dure. « Qui t’a forcé à tomber en ceinte? » disent souvent, certaines femmes agées , « ca t’apprendra de jouer dans la court des grands » disent d’autres. La pauvre! Elle se retrouve pris en sandwish entre les agents de l’ordre (ou  du désordre) et la foule qui l’accuse de meurtrière… elle n’est pas la seule à être impliquée mais, elle est la seule à être arrêté. Où sont les supposés  « engrosseurs »?  personne ne le sait et personne ne les punis. Comme d’habitude c’est la femme et l’enfant qui sont victimes des actes commis par l’homme. L’avenir nous en dira plus.

Qu’ont-ils fait pour finir leur vie dans la rivière à ordure? les pauvres enfants! Les moins chanceux, eux sont jétés dans les fosses d’aisances. Alors que tout le monde crie: « les enfants sont l’avenir de demain ». Moi, je me demande si cet avenir va se réaliser dans les fosses d’aisances ou dans les « kalamu ». L’avenir lui-même nous en dira plus.

Des ordures plein les caniveaux, en passant par la boue partout, aux bébés jétés dans les rivières appelées « kalamu », la pluie ne fait pas le beau temps pour beaucoup à kinshasa, mais elle est la bienvenue tout de même. En attendant, nous n’avons guère de solution, si non celle de croiser les doigts et espérer un jour meilleur,  le jour où nous aurons des dirigeants sans  congé payé à durée indeterminée pendant les heures de service.

Sûrement, le gars qui a dit « après la pluie c’est le beau temps », n’a jamais mis ses pied à kin!

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L’ONG « business sans frontière » ouvre ses portes aux cimetières de Kinshasa

La ville de Kinshasa compte plusieurs cimetières. Des endroits réputés être des lieux de compassion et de peine où les familles fondent en larmes. Mais au milieu de ce monde attristé, tous ne pleurent pas.

Triste constat, certains sont là pour faire du business, voler ou encore pour le « sopeka » (un système qui consiste à demander l’argent à tout passant paraissant riche). D’autres osent utiliser les cimetières comme village pour y construire des habitations. Il y a aussi des travailleurs occasionnels hommes, femmes et enfants désœuvrés, venus gagner un peu d’argent en échange de services qu’ils proposent : défricher, faire la couche de chaux, effectuer les écriteaux sur les croix, apporter de l’eau, des briques… Dans certaines allées du cimetière, un véritable marché où l’on trouve un peu de tout s’est installé.
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De retour d’un enterrement au cimetière de Kinkole dans la commune de la Nsele, Yvan Odia Saka nous parle de ce qu’il a vu. Il se souvient que dès l’entrée du site, le premier « bonjour » est celui d’un garçon. Un jeune qui lui indique la route où aller garer son véhicule, moyennant une somme de 1000 F CFA.

Tombes brisées, marchandises placées sur les tombes, corps déplacés et pillés de leurs habits, cercueils volés pour être revendus, bouquets ou couronnes de fleurs, croix, vin de palme et tant d’autres petits trucs servant à orner des tombes sont aussi vendus. Les scènes sont très dures et il les évoque avec beaucoup de larmes dans les yeux.

Pour la plupart, les cimetières de la capitale sont abandonnés. Les services de l’Etat chargés de leur entretien ne fonctionnent pas et peut-être n’existent plus ou sont en congés payés à durée indéterminée. Pourtant, les frais alloués à l’enterrement sont versés à l’Hôtel de Ville de Kinshasa.

Le respect aux morts devrait être une règle de base et les autorités devraient y veiller strictement pour éviter que certains se fassent du fric sur les morts. ONG « business sans frontière », l’argent facile, l’argent partout.


WEWA, taxi-moto à déstination de la morgue

Depuis quelques années, les taxis-motos remplissent  toute la ville de Kinshasa. Ces taxis-motos sont venus à la rescousse de la population kinoise.
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Malheureusement, ils ont apporté avec eux, un autre cadeau moins bénéfique cette fois-ci, ce sont les accidents de circulation.

Les  Wewa, nom commun des taxis-motos et les motards, desservent la capitale sous un service presque dramatique. Parfois transportant  entre trois et quatre personnes sur une même moto roulant à vive allure, les wewa exécutent  des techniques spectaculaires pour se faufiler entre les véhicules.

Ansi, toutes les pièces du puzzle semblent être mises en place pour exposer aux accidents de circulation et assurer un   » rendez-vous à la morgue », les pauvres kinois qui n’ont pas d’autres solutions pour se passer des embouteillages et  atteindre les multiples milieux réculés et injoignables que regorge la ville.

Il suffit de parcourir quelques  hôpitaux de Kinshasa pour se rendre compte du nombre croissant des accidentés et des morts que cause le phénomène
WEWA. Visage complètement defiguré pour les uns,  membres emputés pour d’autres et cercueil pour les moins chanceux; les accidents de circulation tuent plus 40 personnes par mois dans la ville de kinshasa.

Les Kinois estiment que c’est la non qualification des motards qui est à la base de ces accidents :

« Il suffit de voir comment un proche conduit pendant un moment, faire des tours avec sa moto dans la parcelle pendant quelques jours, on sort dans la rue et  au bout d’une semaine,on est WEWA confirmé! c’est facile vraiment! », nous a  dit un motard. Facile! Une facilité qui met en danger la vies des autres, c’est pire que la mort.

Ce manque de formation dans des centres appropriés fait que la
majorité des conducteurs des taxis motos ne disposent pas des
documents, à l’exemple du permis de conduire. A cet effet, ils roulent souvent à  très vive allure pour ne pas être arrêté par la police de roulage. Cette fuite est la cause de plusieurs cas d’accidents.

En attendant une mésure de la part des autorités en guise de solution,  les pauvres kinois continuent malgré eux le voyage  à destination de la morgue via WEWA express.

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Du plus innovant au plus insolite, le secret congolais de la lutte contre le virus EBOLA

salut!

pour tout commencer, nous allons parler EBOLA. non seulement parce que c’est une question d’actualité, mais aussi parce qu’il fait objet de beaucoup d’imaginations parmi les « fils du pays ». imaginations tant innovantes qu’insolites. Entre Ebola et le Congolais c’est une longue histoire d' »ami-ennemi ».

Tout part du nom même que porte ce virus: Le virus Ebola a été nommé ainsi en référence à une rivière passant près de la ville de Yambuku, dans le nord de la République démocratique du Congo. C’est à l’hôpital de cette localité que le premier cas de fièvre hémorragique Ebola fut identifié, en septembre. Malgré ce cadeau du nom, Ebola a contaminé 318 personnes et en a tué 280.

Dès lors, EBOLA a fait 7 réapparitions en RDC, ce qui justifie la relation « ami-ennemi » qui lie le congolais à EBOLA.

Lors de cette dernière apparition au mois d’août 2014, le congolais s’est dit tout mettre en œuvre pour pousser le plus loin possible cette épidémie. Ainsi, la tache de lutte contre cette maladie n’est pas laissée au seul INRB et au Ministère de la santé. mais tout « fils du pays » s’est dit vouloir y mettre de sa part pour éradiquer cet « ami-ennemi ».

Ce ne sont pas les imaginations qui manquent pour cela, car tous les moyens sont bons pour stopper Ebola, estiment les « fils du pays ». en parlant d’imaginations elles partent des plus innovantes aux plus insolites.

certains inventent « stop Ebola »: un dispositif contenant un sceau à robinet, un bassin et une boite à savon ; question de faciliter le lavage des mains ebola2

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Un moyen efficace pour lutter contre les maladies des mains sales, EBOLA y compris. « stop EBOLA » est utilisé tant dans les hôpitaux que dans les domiciles privés.

D’autres encore vont plus loin et inventent des salutations anti-Ebola, dites : « MBOTE YA EBOLA »

salut ebola

certes, pas très efficace comme solution, mais très sociale et amicale. Comme ça, on ne se touche pas hein!

le secret congolais de la lutte contre EBOLA , c’est vraiment l’implication de tout le monde, des chercheurs aux médecins, de la population aux autorités, tout le monde dit « NON » à sa manière; certains s’en moquent, d’autres inventent et d’autres encore, pire cette fois-ci,  ne font que parler : »nous devons lutter contre EBOLA » à la télé et publient le nombre de morts… et oui! Tout le monde s’implique à sa manière!